Trending Audiolibros
iVoox
Descargar app Subir
iVoox Podcast & radio
Descargar app gratis
L'art de raconter le monde
«Moheeb sur le parking», dans la roue d’un jeune réfugié afghan

«Moheeb sur le parking», dans la roue d’un jeune réfugié afghan 5t2sa

11/5/2025 · 19:30
0
0
L'art de raconter le monde

Descripción de «Moheeb sur le parking», dans la roue d’un jeune réfugié afghan 4c475z

Dans son deuxième album, la scénariste et dessinatrice belge Clara Lodewick raconte la vie quotidienne d’un adolescent afghan, mineur isolé, qui vit sur un parking dans la région de Bruxelles. Quand il est question des migrants et des réfugiés, les récits se font le plus souvent au pluriel, comme si l’ampleur et la gravité des destins collectifs écrasaient les situations individuelles. Ce deuxième album de Clara Lodewick s’intéresse à un individu en tant que tel : pas tellement à travers son é – même s’il est évoqué en creux – mais à travers un prisme original : l’intériorité, la fragilité et la santé mentale menacée d’un jeune homme, mineur isolé, qui vit avec quelques camarades sur un parking, à la périphérie de Bruxelles. Mérel, la première bande dessinée de la jeune autrice, ée par l’Académie de dessin de Saint-Luc (Belgique), abordait déjà une thématique humaine : la question du bouc-émissaire. Ce deuxième album s’inscrit lui aussi dans un sillon social. La dessinatrice et scénariste s’intéresse à la vie des gens, à leurs problèmes, aux inégalités et à la façon de les affronter. Mais attention, insiste Clara Lodewick : ce deuxième album n’est pas et ne prétend pas être, en aucune façon, un documentaire. C’était pourtant son projet initial, mais elle y a renoncé, ne voulant pas que son œuvre soit instrumentalisée dans les débats politiques. N’étant ni journaliste, ni sociologue, elle a donc fait le choix de réaliser une fiction, inspirée de ses rencontres déjà anciennes avec certains membres d’un collectif de sans-papiers afghans. Ce qu’elle a pu observer lui a beaucoup servi pour bâtir les dialogues et mettre en scène les situations traversées par son héros, Moheeb. Mais avec beaucoup de précautions : pas question pour elle de se projeter et de prétendre se mettre à sa place. C’est ainsi qu’elle explique ne pas pouvoir raconter dans quelle mesure son pays d’origine lui manque. En revanche, explique-t-elle, le manque et l’absence de mère est suffisamment universel pour qu’elle puisse intégrer cet élément à son récit. L’histoire de Moheeb sur le parking est une sorte de « huis clos ouvert ». Tout l’album se déroule en effet sur un parking anonyme de la région de Bruxelles ou aux abords immédiats. Un endroit ant, où l’on peut faire toute sorte de rencontres et entendre toutes sortes de bruits. La dimension sonore est d’ailleurs très présente dans l’album, qu’il s’agisse des conversations, des cris des animaux, du tintamarre causé par le age des trains sur la voie ferrée voisine, et même du bruit de la pluie qui s’abat sur le bitume. Les onomatopées sont légion, de même que le jeu des ombres et des lumières : car l’atmosphère qui règne sur un parking la nuit n’a rien à voir avec celle que l’on ressent durant la journée. Il faut dire que Clara Lodewick connaît bien l’univers des parkings : depuis plusieurs années, elle-même vit dans une camionnette. Même si elle l’avoue : elle déteste dessiner les voitures ! Moheeb sur le parking de Clara Lodewick, est paru aux éditions Dupuis. 71i23

Comentarios de «Moheeb sur le parking», dans la roue d’un jeune réfugié afghan 3pf3s

Este programa no acepta comentarios anónimos. ¡Regístrate para comentar!
Te recomendamos
Ir a Mundo y sociedad